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PSYCHIATRIE : AIDE OU TRAHISON ?
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PSYCHIATRIE : AIDE OU TRAHISON ?
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17 août 2006

Théorie du « déséquilibre chimique » du cerveau, une « métaphore poétique »

La psychiatrie neurobiologique fonde ses théories sur l’étude du cerveau et de ses sécrétions internes. Elle exploite les techniques sophistiquées de l’imagerie médicale qui lui permettent de valider l’efficacité présumée des psychotropes, substances agissant sur le métabolisme des neuromédiateurs. Il s’agit là d’une des théories favorites du courant mécaniste de la psychiatrie. Aucune preuve de nature biologique ou autre n’a été apportée permettant de valider le postulat selon lequel l’observation d’une altération chimique du cerveau détermine l’efficacité d’un psychotrope ou une modification des capacités mentales d’un sujet. Ce serait d’ailleurs impossible à faire étant donné qu’il faudrait analyser les rapports entre les processus biologiques ou biochimiques ayant leur siège dans les cellules cérébrales et les états émotionnels, affectifs et psychologiques d’une personne, et ceci n’a jamais été scientifiquement effectué même par les neurobiologistes. Il semble même que cela soit totalement utopique.
Il n’existe aucun test valide permettant de mesurer l’état chimique du cerveau d’une personne vivante. De nombreux spécialistes réfutent ce qui, selon eux, relève d’une pure prétention scientifique. Citons-en quelques-uns :
– le psychiatre Douglas Mar a rejeté l’idée que l’on puisse diagnostiquer des maladies mentales en scannant le cerveau : « Aucune base scientifique n’existe pour de telles affirmations. »
– Un autre docteur américain, Michael Devous, qui exerce au Centre de médecine nucléaire du Centre médical de l’Université du Texas du Sud-Ouest, ajoute : « Un diagnostic précis sur la base d’un scanner n’est tout simplement pas possible. »
– Dans le cadre d’une conférence de consensus, les experts du NIH ont conclu sans ambiguïté : « Il n’y a aucune donnée qui indique que le TDAH soit causé par un dysfonctionnement du cerveau. »
– Le docteur Joseph Glenmullen, de l’École médicale d’Harvard, déclare de plus : « Chaque fois qu’on a cru découvrir un tel déséquilibre chimique, il a été démontré par la suite que c’était une erreur ».
– En 2001, un autre spécialiste, le docteur Ty Colbert, auteur de plusieurs livres dans le domaine , affirmait : « Il n’existe pas de test biologique ou de marqueur biologique  pour le TDAH, de même que pour les troubles mentaux. »
Dans un article du Monde du 14 avril 2004, le Pr Zarifian, expert auprès du gouvernement français, s’élève contre la prétendue légitimité des techniques d’imagerie médicale du cerveau dans l’observation des troubles mentaux et la qualification des drogues psychiatriques : « La recherche en neuro-imagerie est scientifique mais ses interprétations, ses conclusions ou ses affirmations sont scientistes. ‘’Voir le cerveau penser’’ n'est qu'une métaphore poétique […]. En dépit de la sophistication grandissante des techniques de la neuro-imagerie cérébrale, aucun résultat n'a été obtenu à ce jour ayant un intérêt pour le diagnostic, pour prédire l'évolution d'un trouble psychique ou pour prévoir la réponse à un traitement médicamenteux. L'imagerie cérébrale permet certes d'établir des diagnostics dans les maladies neurologiques, mais elle ne sert, pour le moment, qu'à fabriquer des hypothèses dans les troubles psychiques. »

Extrait de Nos enfants, cobayes de la psychiatrie ? de Pierre Vican


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