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PSYCHIATRIE : AIDE OU TRAHISON ?
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PSYCHIATRIE : AIDE OU TRAHISON ?
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18 septembre 2006

Arrêtons la maltraitance de la psychiatrie !

de Fédération Nationale Sud Santé-Sociaux
"Solidaires - Unitaires - Démocratiques"

Depuis plusieurs semaines, les salarié(e)s et la section Sud de l’hôpital Esquirol dans le Val de Marne se mobilisent pour dénoncer les conditions d’hospitalisation dans leur établissement : chambres d’isolement insalubres, absence du minimum d’hygiène nécéssaire, manque quotidien de matériel. Devant l’absence de réaction de la Direction face à cette situation insupportable, les personnels ont choisi de ne plus se taire.

Au lendemain de l’annonce de son "plan Santé Mentale" et devant une mobilisation médiatique sans précedent, le Ministre de la Santé n’a pu faire moins que de diligenter une enquète administrative sensée faire l’état des lieux et mette en exergue les responsabilités.

Les conclusions de cette enquète ont été rendues publiques le vendredi 18 février et nous amènent à plusieurs réactions :

- Sur la forme : l’enquête a été menée par une inspectrice de la DDASS [Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales] de Paris sous contrôle de la DHOS [Direction de l'Hospitalisation et de l'Organisation des Soins], ce qui ne laisse aucune place à l’objectivité et à l’indépendance des conclusions rendues. Cette enquête menée tambours battants (et exclusivement dans l’intrahospitalier des services de psychiatrie adulte) ne rencontrant qu’une partie des cadres et des médecins en travaillant sur les référentiels de l’ANAES [Agence Nationale d'Accréditation et d'Évaluation de Santé] a tout de même cerné les dysfonctionnements majeurs du service économique et leurs conséquences pour les patients et les personnels. Qu’en aurait-il été si les enquêteurs avaient pris le temps de rencontrer les patients et leurs familles, les personnels, les organisations syndicales dans le cadre de l’enquête ? […]

Le syndicat Sud a dénoncé la maltraitance institutionnelle, le rapport conclut lui à "l’absence d’actes de maltraitance", relevant tout de même l’absence de seaux hygièniques dans les chambres d’isolement contraignant les patients à déféquer sur des draps !

Non il n’y a pas eu d’actes de maltraitance, il y a eu maltraitance faute d’actes, faute de moyens. Le glissement sémantique qui fait passer de maltraitance institutionnelle à actes de maltraitance n’arrange que ceux qui ne veulent pas voir ce que les patients et le personnel ont subi, portant atteinte à leur dignité. Lorsque les conditions ne sont pas réunies pour que la dignité des patients soit respectée alors oui, il y a maltraitance. […]

Source : © Fédération Nationale Sud Santé-Sociaux "Solidaires - Unitaires - Démocratiques"
21 février 2005


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