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PSYCHIATRIE : AIDE OU TRAHISON ?
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PSYCHIATRIE : AIDE OU TRAHISON ?
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17 août 2006

Références diagnostiques du DSM-IV : des critères fourre-tout ?

Les critères du diagnostic du TDAH de l'enfant et de l'adolescent sont truffés de termes pseudo-scientifiques, aux notions floues, aléatoires, subjectives, donnant lieu à toutes les interprétations. Ils sont présentés ici, tels qu’on peut les lire dans la quatrième édition (1994) du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV) de l'Association américaine de psychiatrie :

A. Soit (1) ou (2).

(1). Six (ou plus) des symptômes suivants d'inattention persistent depuis au moins six mois à un niveau inadapté et incompatible avec le niveau de développement :

(a) échoue souvent à porter une étroite attention pour des détails ou fait des fautes d'inattention pour les devoirs, au travail ou dans d'autres activités
(b) a souvent du mal à soutenir son attention au travail ou dans les jeux
(c) a souvent l'air de ne pas écouter ce qu'on lui dit
(d) a souvent du mal à se conformer aux directives venant d'autrui, n'arrive pas à finir ses devoirs de classe, les corvées ou les tâches à son travail (non dû à un comportement oppositionnel ou à un manque de compréhension)
(e) a souvent des difficultés à organiser son travail et ses activités
(f) souvent évite, n'aime pas ou se retient d'entreprendre des travaux qui nécessitent un effort mental soutenu (devoirs à la maison)
(g) perd souvent des objets nécessaires à son travail ou à ses activités (par ex. : jouets, crayons, livres, outils)
(h) est facilement distrait par des stimuli externes
(i) est souvent négligent dans ses activités quotidiennes.

(2). Six (ou plus) des symptômes suivants de l'hyperactivité-impulsivité persistent depuis au moins six mois à un niveau inadapté et incompatible avec le niveau de développement :

Hyperactivité

(a) agite souvent ses mains et ses pieds ou se tortille sur sa chaise
(b) a souvent du mal à rester assis quand on le lui demande, que se soit à l'école ou ailleurs
(c) souvent court çà et là ou saute exagérément dans les situations où cela n'est pas approprié (chez les adolescents et les adultes, ce signe peut se limiter à un sentiment subjectif d'agitation)
(d) a souvent du mal à jouer ou à avoir des loisirs en silence
(e) est souvent sur la brèche et agit souvent comme "dirigé par un moteur"
(f) parle souvent trop

Impulsivité

(g) se précipite souvent pour répondre aux questions sans attendre qu'on ait terminé de les poser
(h) a souvent du mal à attendre son tour
(i) interrompt souvent autrui ou impose sa présence (par ex. : fait irruption dans les jeux ou conversations).

La lecture de cette liste suscite de nombreuses interrogations quant à l’objectivité des critères d’évaluation. Que veut dire «inadapté» véritablement ? Que signifie «incompatible avec le niveau de développement»? De quel «développement» parle-t-on? Par rapport à quels autres enfants? Que veut dire «souvent», mot employé dix-huit fois dans cette énumération? Toutes les heures? une fois par semaine? Comment pourra-t-on juger qu’un enfant de huit ans «échoue à porter une étroite attention pour des détails»? Bref, quelle mère de famille ne reconnaîtrait pas chacun de ses enfants dans cette liste?
La standardisation de tels critères soulève de nombreuses critiques dans le milieu professionnel. Ce qui fait dire au neuropsychiatre américain Sydney Walker :
«Il est pratiquement sûr qu’un enfant vu par un médecin imbu d’un savoir en partie fondé sur les références au DSM se verra recevoir une étiquette psychiatrique et une ordonnance prescrivant un médicament psychotrope, même s’il va parfaitement bien.»


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